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Comme dans d'autres régions françaises, dans le Bas Dauphiné de nombreuses constructions utilisaient autrefois la technique du pisé, fait de terre argileuse extraite sur place travaillée puis compactée.Sans avoir la solidité du béton, ce matériau a de nombreuses qualités (d'isolation notamment). Laissé aux intempéries il offre souvent un refuge à de nombreuses plantes et insectes.Il est peu à peu redécouvert et sa promotion assurée par l'association Craterre notamment dans les pays pauvres (Afrique) ce qui évite un recours coûteux voire dangereux (séismes) au béton. Ce reste de vieux mur symbolise parfaitement la conjonction forte entre la matière, l'oubli (retrait par rapport aux échanges) et le lieu vulnérable, dénué de pouvoir.
Fût métallique (200 L) rouillé; qu'a-t-il contenu ? Le lieu de prise de vue est inconnu ; ce peut être partout !L'herbe - aussi bien que le métal - révèlent l'abandon.Ce lieu dévalorisé risque-t-il de devenir une décharge sauvage ?Après des années de veillissement quelqu'un peut-il s'intéresser à cet objet ?
matière (1) terre et fer
Dessin gravé sur une coupe d'argent du Trésor de Rethel (03)Les amphores furent-elles les premiers emballages perdus ? En tout cas pas pour tout le monde ... à l'époque le contenu aussi était précieux !
Monument informel que personne ne visite ? Ce bloc de béton est un reste du débarquement en Normandie. La photographie réussit à interpeller à plusieurs titre ; par cette présence insolite, par les conditions de son vieillissement qui offriront peu de marge de manoeuvre écologique et nécessiteront - un jour ou l'autre - une élimination difficile. Au-delà des "déchets" occasionnés par les conflits, ce type de matière "dure" (au sens du philosophe G. Bachelard) fait subir de multiples contraintes à l'environnement, tout au long de la chaîne de fabrication et de mise en oeuvre.Photo Alain Ceccaroli
 
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