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Quelques traces biographiques de Jean MeunierJean Meunier est né à Lyon en 1890 dans une famille typique de la bourgeoisie de cette époque. Son père, François Meunier, est commerçant en toiles dans le centre de Lyon; sa mère, Marie Charpe, règne en maîtresse femme sur la "maison".Le seul frère de Jean Meunier, Gabriel, meurt du diabète à l'âge de 12 ans. Pendant la guerre de 1914, prétextant d'une maladie de coeur, sa mère réussit à installer Jean à Béziers, loin du front; il joue du piano et regarde le monde...Après la guerre il entreprend - contre son gré - des études de droit, sa mère le voyant très vite installé notaire... Les parents de Jean habitent la banlieue résidentielle de Lyon (Neuville, Lentilly...) et déménagent souvent au gré des humeurs de Madame Meunier Mère; un emploi de clerc de notaire ne le motive vraiment pas du tout.Au contraire le professorat l'attire ; il devient professeur d'anglais en Lycée (Bourgoin, Charolles puis Bourg en Bresse); il se passionne pour la photographie, jongle avec les techniques de tirage de l'époque (gomme bichromatée, charbon) et développe ses premiers autochromes.Il se marie en Décembre 1936 avec Georgette Coutellier, de seize ans plus jeune que lui. Au début, dans la petite société provinciale de Bourg en Bresse, cette union fera jaser; comment un "ours" peut-il épouser une gazelle ?Il fonde la Société de Photographie de Bourg en Bresse et se lie d'une amitié sans faille avec des personnalités hors pair (Jean Lanaud, André Bozonnet, Charles Antonin). Très souvent ensemble, ils parcourent la France et au delà, accumulant des milliers de clichés stéréoscopiques sur verre (ascension du Mont Blanc avec un matériel extrêmement lourd, Corse, Angleterre...).Avec eux, pendant la guerre il soutient la Résistance. Dans le petit appartement de la rue de la Gare, à Bourg, les conditions matérielles de vie ne sont pas des plus faciles avec deux enfants, Jean-Paul et Marie Louise. Apres la guerre naissent François et Gabriel. En 1949 la famille déménage à Tassin la Demi-Lune, dans la banlieue de Lyon. Commence alors une époque bénie et pleine de vie, où, dans une grande maisonnée, avec "La" Grand Mère - Mélanie - parents, enfants et Huguette - venue de son village de Servas, à coté de Bourg - seconder chaleureusement pour toutes les tâches; chacun prend sa place dans la grande maison, "l'Oursière"...A sa retraite de l'enseignement (1958), il "monte" un magasin de photographie à Tassin le Demi Lune; le format 24x36 fait des ravages; les polaroïd, flash jetables et autres "boites à savon " (clic-clac c'est Kodak) déferlent... La grande époque des tirages "à l'ancienne" est belle et bien finie.Mordu de camping simple, de ballades et de montagne il a fait du vélo toute sa vie. Le 21 Mai 1974 il s'en va discrètement, après une dernière ballade à vélo. En voyant une petite cabanne perdue en forêt ou au milieu des prés, il disait invariablement: "la demeure du Sage". A toi, notre "Papa Gros Ours"Gabriel
 
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